Le berger assis (2° partie de la méditation du Saint Père sur la crèche)
La petitesse, en effet, est le chemin de la rencontre avec Dieu. Dans une épitaphe commémorative de saint Ignace de Loyola, on peut lire : Non coerceri a maximo, sed contineri a minimo, divinum est. Avoir des idéaux qui ne sont pas limités par tout ce qui existe, mais qui sont en même temps contenus et vécus dans les plus petites choses de la vie, voilà ce qui est divin. En bref, il ne faut pas avoir peur des grandes choses, il faut avancer tout en étant attentif aux petites choses. C’est pourquoi la préservation de l’esprit de la crèche devient une immersion salutaire dans la présence de Dieu qui se manifeste dans les petites choses quotidiennes, parfois banales et répétitives. Savoir renoncer à ce qui est séduisant, mais qui conduit sur un mauvais chemin, pour comprendre et choisir les voies de Dieu, telle est la tâche qui nous attend. À cet égard, le discernement est un grand don, qu’il ne faut jamais se lasser de demander dans la prière. Les bergers de la crèche sont ceux qui accueillent la surprise de Dieu et vivent leur rencontre avec lui dans l’émerveillement, en l’adorant : dans leur petitesse, ils reconnaissent le visage de Dieu. Humainement, nous sommes tous enclins à rechercher la grandeur, mais c’est un don de savoir la trouver vraiment : savoir trouver la grandeur dans cette petitesse que Dieu aime tant.